Les musées et églises à visiter à Courbevoie
Le Centre d’Art de la Ville de Courbevoie, souvent ignoré par le grand public, offre des expositions contemporaines ainsi que des ateliers créatifs, favorisant l’échange entre artistes et visiteurs.
Fréquenter ces musées permet de découvrir des aspects singuliers de la culture locale tout en profitant d’une atmosphère calme et accueillante. La proximité de ces établissements avec les transports en commun simplifie l’accès, encourageant des visites répétées. Si vous aimez le patrimoine, sachez que les églises ne manquent pas à Courbevoie !
Musée Roybet Fould
Le musée de Courbevoie se situe dans le parc de Bécon, dans la villa-atelier de l’artiste peintre Consuelo Fould (1862-1927). Le bâtiment principal, érigé au milieu du XIXe siècle, a été agrandi par l’ajout du Pavillon Suède-Norvège. Ce pavillon a été présenté lors de l’Exposition universelle de 1878 à Paris. La façade en pin rouge de Norvège, conçue par l’architecte Henrik Thrapp-Meyer, constitue l’un des rares exemples français d’architecture préfabriquée du XIXe siècle. Pour l’admirer, il est nécessaire de contourner le bâtiment en partant du Parc de Bécon. Découvrez l’architecture innovante et unique au XIXe siècle du musée Roybet Fould.
Le musée Roybet Fould expose des œuvres du XIXe siècle, comprenant des créations des peintres Consuelo Fould et Ferdinand Roybet (1840-1920), ainsi que des sculptures de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875). Les Pavillons des Indes et de Suède/Norvège figurent à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 27 mai 1987. Pour mieux comprendre et apprécier l’univers des Fould, il est recommandé de visiter le Pavillon des Indes, également situé dans le Parc de Bécon. Il convient de noter que ce pavillon est
Église Saint-Pierre-Saint-Paul
L’église Saint-Pierre-Saint-Paul de Courbevoie est un lieu de culte catholique qui a été inscrit aux monuments historiques en 1971. Bien que sa construction ait commencé en 1790, ses origines remontent au XIVe siècle, avec l’établissement d’une chapelle dédiée à Saint-Pierre et Saint-Paul. Après avoir subi de nombreuses destructions et reconstructions au fil des siècles, l’abbé Pierre Hébert, qui a été nommé vicaire en 1769, a joué un rôle déterminant dans la création de la paroisse en 1784. La première pierre de l’église actuelle est posée en 1790, et elle est conçue par l’architecte Louis Le Masson, qui a imaginé un plan original en forme de T, comportant une nef elliptique et un sanctuaire rectangulaire. Bien que la construction ait été suspendue en 1793, des efforts de restauration, notamment grâce à l’intervention de la duchesse d’Angoulême, permettent de mener à bien le projet.
L’intérieur de l’église est orné de nombreuses œuvres d’art, incluant des toiles de grands maîtres. En 1954, l’église devient le théâtre d’un appel célèbre à la solidarité lancé par l’abbé Pierre. Après une période d’abandon, des travaux de restauration sont entrepris pour redonner à l’église son éclat d’antan. Avec son architecture néo-classique et ses œuvres d’art précieuses, l’église Saint-Pierre-Saint-Paul constitue un monument emblématique du patrimoine culturel français.
Eglise de Saint-Adrien
L’église Saint-Adrien actuelle, la troisième à porter ce nom, a été consacrée le 20 juin 2010 par Monseigneur Gérard Daucourt. Cette église s’inscrit dans une longue tradition religieuse puisqu’elle fait suite à deux autres constructions portant le même nom. La première église avait été édifiée entre 1918 et 1930, suivant les plans de l’architecte Julien Barbier, et avait été inaugurée en 1926. En 1981, une seconde église a été érigée pour remplacer la première, sous la direction de l’architecte Delanoy, dans le cadre des Chantiers du Cardinal, un projet visant à la construction ou à la rénovation d’édifices religieux. Ce nouveau bâtiment, bien que relativement récent, a laissé place en 2010 à l’église actuelle, située à proximité de la précédente, qui a été conçue pour répondre aux besoins croissants de la communauté locale.
Aujourd’hui, l’église Saint-Adrien est reconnue comme l’une des plus modernes et récentes du diocèse de Nanterre. Son architecture contemporaine, pensée pour favoriser la communion entre les fidèles, présente une disposition en demi-cercle autour de l’autel, qui occupe une place centrale dans l’édifice. Cette configuration permet aux fidèles de se sentir plus proches les uns des autres, créant une atmosphère propice au recueillement. Ainsi, toute l’assemblée, tournée vers le Christ, est invitée à devenir une véritable communauté priante. L’élément clé de cette église est la statue dorée du Christ jaillissant, installée derrière l’autel, qui incarne de manière éclatante et symbolique le mystère joyeux de la Résurrection. Ce symbole puissant renforce l’aspect spirituel de l’édifice, en en faisant un lieu où la foi trouve un écho visuel et émotionnel fort.
L’église Saint-Adrien est conçue pour être un lieu de rassemblement spacieux, avec une capacité d’accueil de près de 250 places. Cet espace généreux permet d’accueillir un grand nombre de fidèles, notamment ceux résidant dans le quartier de l’Arche de la Défense. En plus de cet espace principal, l’église dispose d’un oratoire plus intime, pouvant accueillir une vingtaine de personnes, destiné aux moments de prière et de méditation plus privés. Ce lieu annexe permet à chacun de trouver un cadre correspondant à son besoin de spiritualité, que ce soit dans le cadre des grandes célébrations ou dans une ambiance plus personnelle.
Le mobilier liturgique de l’église, conçu par la plasticienne Fleur Nabert, est un autre élément marquant de cet édifice. De style contemporain, il s’intègre harmonieusement dans l’ensemble architectural, tout en reflétant l’esprit moderne de l’église. Les matériaux utilisés et le design choisi participent à créer un environnement propice à la prière, tout en apportant une touche esthétique qui ne laisse pas indifférent. Ce mobilier, bien que moderne, reste profondément ancré dans la tradition chrétienne, respectant les exigences liturgiques tout en proposant une vision nouvelle et artistique de l’espace sacré.
La paroisse Saint-Adrien s’inscrit dans un réseau plus large de lieux de culte catholiques présents à Courbevoie. En effet, la ville compte deux autres églises importantes : l’église Saint-Pierre-Saint-Paul, qui constitue l’un des lieux historiques de la ville, et l’église Saint-Maurice de Bécon, qui, elle aussi, joue un rôle clé dans la vie spirituelle des habitants. Ces trois églises forment un ensemble cohérent, répondant aux besoins de la population catholique de la ville et apportant à chacun un lieu de prière et de recueillement selon ses préférences et sa proximité géographique.
Eglise de Saint-Maurice de Bécon
L’église Saint-Maurice de Bécon, située dans la commune de Courbevoie, dans le département des Hauts-de-Seine, plus précisément dans le quartier de Bécon, est un lieu de culte catholique. Cet édifice religieux est dédié à saint Maurice et se distingue par son style architectural néo-roman, une caractéristique notable de nombreux édifices religieux construits au début du XXe siècle.
Sa construction s’est déroulée entre 1907 et 1911, sous la direction de l’architecte Julien Barbier. L’église a vu le jour dans le cadre du développement urbain du secteur de Bécon-les-Bruyères, qui connaissait alors une période de lotissement intense. En plus de la construction du lieu de culte lui-même, le site a accueilli le logement du gardien ainsi que le presbytère, ces deux bâtiments étant situés de part et d’autre du parvis. Sa façade est recouverte de moellons provenant du bassin parisien, ce qui confère à l’édifice une allure à la fois rustique et ancrée dans la tradition régionale. Le toit de l’église, à longs pans, est couvert de tuiles plates, une caractéristique architecturale commune dans les constructions de cette époque.
Le plan de l’église est allongé, un choix qui s’inspire des basiliques latines primitives, une forme courante dans l’architecture religieuse occidentale, notamment pour favoriser le recueillement et l’introspection des fidèles. À l’entrée, on trouve un porche qui forme un narthex, un espace traditionnellement réservé pour accueillir les fidèles avant leur entrée dans la nef. Ce narthex est surmonté d’un pignon à redents, un pignon décoré de petites marches, ce qui lui donne une apparence élancée et harmonieuse. Sur ce pignon repose un clocher en double bâtière, une structure typique des églises néo-romanes, qui confère à l’édifice une verticalité accentuée, tout en respectant les canons de ce style architectural.
La façade de l’église est ornée d’un bas-relief représentant le Christ en croix, une œuvre réalisée en ciment par le sculpteur Camille Debert. Ce bas-relief fait écho aux tympans romans, ces décorations sculptées que l’on retrouve souvent sur les portails des églises de style roman. À l’origine, le Christ était entouré d’un tétramorphe – symbole des quatre évangélistes – et d’anges, mais ces éléments ont disparu au fil du temps, ne laissant que la figure centrale du Christ en croix comme principale ornementation de la façade.
À l’intérieur, la nef est couverte d’une voûte à pendentifs en briques. Ce type de voûte, à la fois solide et esthétique, ajoute une impression de légèreté et de grandeur à l’édifice, tout en renforçant sa solidité structurelle. Un projet de décoration par fresques avait été prévu pour l’intérieur de l’église, mais il n’a jamais été réalisé. Par conséquent, l’ornementation intérieure reste relativement sobre et se limite aux verrières, des vitraux placés dans des baies en triplet, en partie haute de la nef. Ces vitraux représentent des saints de l’histoire de France, apportant une touche de spiritualité et d’histoire au décor intérieur de l’église, tout en éclairant la nef d’une lumière colorée.
La structure architecturale de l’église, avec ses lignes pures et son style néo-roman, demeure intacte et continue de servir de lieu de culte pour les fidèles du quartier de Bécon. L’église Saint-Maurice de Bécon, même si elle a perdu certains de ses éléments décoratifs et mobiliers d’origine, reste un exemple marquant de l’architecture néo-romane dans la région parisienne.
Mémorial du Retour des cendres de Napoléon Iᵉʳ
Une foule considérable s’était massée le long des bords de la Seine en ce jour mémorable du 15 décembre, attendant avec impatience le retour des cendres de Napoléon Ier. Cet événement emblématique, qui a eu lieu en 1840, a été immortalisé par l’artiste Raymondo Puccinelli, dont l’œuvre, une stèle commémorative, a été érigée sur le site en 1980.
Le site de La Défense est aujourd’hui le gardien de la mémoire de Napoléon. C’est sur la place du Port qu’ont été solennellement débarquées les cendres de l’Empereur, marquant un moment clé de l’histoire française le 15 décembre 1840. Pour honorer cet événement, une stèle commémorative a été installée à l’emplacement où les cendres ont reposé avant d’être transférées aux Invalides, un autre lieu chargé d’histoire et de symbolisme.
Cinquante ans après ce retour solennel, dans le but de préserver la mémoire de cet événement marquant, une nouvelle stèle a été érigée sur la place du Port de Courbevoie, grâce à l’initiative de la municipalité de Courbevoie et d’un groupe d’historiens spécialisés dans l’époque de l’Empire. Cette initiative avait pour objectif de garder vivant le souvenir de ce moment important dans l’esprit des habitants et des visiteurs.
La création du quartier d’affaires de La Défense a entraîné la disparition de cette stèle au fil des décennies. Elle a d’abord été mise en sécurité puis, le 15 décembre 1980, réinstallée de manière solennelle par l’Établissement Public d’Aménagement de La Défense (Epad), qui est désormais connu sous le nom de Paris La Défense. Cette réinstallation a eu lieu au pied de la résidence des Damiers, sur la place Seine, également désignée comme place Napoléon Ier.