Les lieux naturels à Courbevoie
Courbevoie offre un cadre verdoyant avec plus de 30 hectares d’espaces naturels, enrichissant la vie de ses habitants. En plus de ses vastes parcs, la ville dispose d’une vigne, de terrains de sport accessibles à tous et d’aires de jeux pour les enfants. Cet ensemble d’espaces verts constitue un lieu propice à la détente et aux activités en plein air, permettant aux visiteurs de profiter pleinement de la nature environnante. Voici quelques lieux naturels réputés de la ville : Parc des Couronnes, Parc de Lattre de Tasigny, Jardins de Seine et Parc des Bruyères.
Parc de Bécon
Le parc de Bécon, reconnu comme le plus grand jardin de la ville, était autrefois la propriété de la comtesse du Cayla en 1818, avant d’être acquis par le prince Georges Bibesco Stirbey (1828-1925), qui lui a insufflé un caractère unique et original.
Le prince et ses filles adoptives, Consuelo Fould et Georges Achille-Fould, ont joué un rôle majeur dans l’enrichissement de cet espace en achetant les parcelles environnantes et en les aménageant. Deux monuments de cette époque, le pavillon des Indes (visitable sur rendez-vous) et le pavillon de la Suède et de la Norvège, issus de l’exposition universelle de 1878, sont aujourd’hui inscrits à l’inventaire des Monuments historiques.
Depuis 2020, une réhabilitation du parc est en cours, débutant par le théâtre de verdure. Cette initiative vise à restaurer l’harmonie du lieu, à protéger les arbres de la terrasse haute des piétinements, à reconnecter le site à la Seine et à la ville, et à rétablir l’importance de l’eau, surtout face au réchauffement climatique.
D’un point de vue végétal, plusieurs arbres méritent l’attention, tels que les noisetiers de Byzance, classés “remarquables” dans le plan local d’urbanisme de Courbevoie, ainsi qu’un mûrier à soie, des hêtres pourpres et un citronnier. Certains arbres sont identifiables grâce à des plaques élégantes en lave émaillée.
Les plus jeunes peuvent profiter d’un manège, de balançoires, d’une piste de vélo, de tables de ping-pong et de diverses aires de jeux. À travers un parterre de gazon agrémenté de fleurs saisonnières entretenues par les jardiniers, une perspective centrale mène à la terrasse de l’ancien château, offrant une vue imprenable sur la Seine, Levallois-Perret, Paris et la Tour Eiffel.
Parc Diderot
Situé dans le quartier d’affaires de La Défense, le parc Diderot offre une interprétation moderne des jardins italiens de la Renaissance, intégrant un dénivelé de 14 mètres grâce à une impressionnante cascade.
La cascade est composée de plaques de pierre gris bleuté, superposées et ponctuées de petits îlots faits de plaques verticales qui évoquent des vagues par leur découpe. Comme souvent à Courbevoie, la végétation déborde des clôtures, et ici, la cascade est même visible depuis la rue de Strasbourg.
À l’intérieur du parc, des bandes de lierre grimpent sur des structures métalliques, mettant en valeur la grande cascade tout en épousant la pente du terrain et en animant les espaces engazonnés. Des escaliers bordant la cascade sont agrémentés d’une haie basse de ruban de bergère, dont les feuilles striées de blanc sont surmontées d’une vigne palissée.
Du côté de la cascade, deux bandes végétalisées, semblables à des tapis descendant la pente, sont plantées de vivaces, de graminées et de quelques angéliques du Japon. La partie supérieure du parc constitue un havre de paix, avec une collection d’hortensias à l’ombre de pins sylvestres et de magnolias, ainsi qu’un jardin de forme carrée. Au centre, un boulingrin est entouré d’une mosaïque de fusains et de cotonéasters taillés de manière géométrique, accompagnés d’érables champêtres, de charmes et de cornouillers sur tige, dont les troncs sont recouverts de lierre panaché.
À l’opposé, la partie inférieure du parc est consacrée aux activités sportives, avec un terrain multisports en contrebas et une aire de jeux dotée d’un sol souple noir, imitant l’apparence de copeaux de bois.
Parc du Millénaire
Ce vaste parc, de forme elliptique, constitue le cœur du quartier du Faubourg de l’Arche. Il est accessible par plusieurs promenades piétonnes, dont la rue des Lilas d’Espagne, l’allée Véronèse, l’allée des Tilleuls et l’allée Bernard Palissy, ainsi que par la promenade du Millénaire qui l’entoure complètement.
Dans la partie nord-ouest, une grande pelouse elliptique est agrémentée de quelques haies de buis au sud. Le reste du parc se compose d’une zone boisée où poussent des pins sylvestres, des charmes, des chênes, des érables argentés, des érables planes, des sycomores et des frênes. Au nord, des haies de charmes taillées délimitent des petits espaces de détente dotés de bancs, ainsi qu’une ruche pédagogique, accompagnée d’un panneau sur la reconnaissance des insectes. À proximité, un hôtel à insectes met en avant l’importance de la biodiversité à Courbevoie.
Pour les enfants, le parc propose des tables de ping-pong et divers jeux en bois sculpté inspirés par les travaux de Léonard de Vinci. Ce quartier rappelle la Renaissance italienne à travers les noms de ses rues et places.
Les jeux proposés évoquent des thèmes variés, comme l’anatomie (une structure creuse en séquoia), le drapé (bancs en séquoia), l’architecture (une structure en chêne avec des glissières) et la botanique (une structure en chêne). Sur les montants de cette dernière, on peut distinguer des motifs végétaux sculptés, représentant des feuilles et des fruits de chêne, d’érable, de noisetier et de vigne. En ce qui concerne la botanique vivante, on retrouve parmi les arbustes du parc des abélies, des althéas, des arbres aux papillons, des fuchsias et des orangers du Mexique.
Jardin des Tournelles
Ce jardin a été aménagé en 2003 sur un terrain libéré par les usines Thomson en 1999. Protégé par de majestueux portails, il relie la rue de Colombes à la rue Jean-Pierre Timbaud et constitue, avec le jardin de la bibliothèque principale, une agréable promenade traversante. À l’ouest, deux cèdres bleus de l’Atlas se dressent tels des points de repère végétaux.
La promenade, à la fois sinueuse et rythmée, se compose de portiques ornés de treillages où grimpent des bignones. Ces structures délimitent plusieurs espaces végétalisés dédiés au jeu et à la détente.
Les espaces de verdure sont conçus sur des tapis de géraniums vivaces, d’alchémilles et de rubans de bergère. Une allée perpendiculaire, bordée de deux haies d’osmanthe taillées, est embellie par de grands pots où poussent des ifs taillés en boules.
Face à la bibliothèque principale, une ancienne fontaine réaménagée en jardinière confère une touche pittoresque à un mur longeant une vaste pelouse agrémentée de vivaces, située devant l’Union belge.
La palette végétale inclut des espèces rares comme des arbousiers, des arbres du clergé, des cornouillers du Japon et des paviers blancs. On y trouve des savonniers, des troènes de Californie et plusieurs métaséquoias de Chine qui ornent les aires de jeux.
Au cœur du jardin, à l’intersection de la seconde allée principale, une placette ronde dallée, ombragée par des féviers d’Amérique, est animée par une sculpture d’Ivan Theimer intitulée “3 colonnes à déchiffrer” (2002).
Jardin aux Papillons
Ce jardin, véritable bijou de la vie courbevoisienne, se révèle comme une étonnante surprise dans le paysage urbain. Souvent ignoré, il impressionne par son atmosphère paisible et son relief inattendu, en faisant un véritable refuge de tranquillité.
Créé en 2011 avec la collaboration des habitants, cet espace se distingue des autres jardins de la ville grâce à ses prairies fleuries, ses arbres fruitiers, sa vigne, ses herbes sauvages et son hôtel à insectes. L’absence de circulation motorisée contribue à son ambiance sereine. Les allées sont composées de prairies, tandis que les massifs sont délimités par de petits poteaux, des clôtures en bois et des ganivelles, ces dernières étant des clôtures ajourées en lattes de châtaignier fixées par du fil de fer torsadé. Le bois est une thématique centrale, intégrant harmonieusement le mobilier, tel que kiosques, tuteurs, clôtures et bancs, à ce cadre naturel.
La sélection florale vise à attirer les papillons et autres pollinisateurs, comprenant des carottes sauvages, des cardons, des physocarpes à feuilles d’obier, un figuier, une vigne et les fameux buddleias de David, surnommés “arbres aux papillons.” Cette diversité végétale favorise une faune abondante, participant à la biodiversité locale.
Ce jardin est inclus dans les observatoires de papillons reconnus par le Muséum National d’Histoire Naturelle et est labellisé “EcoJardin” depuis 2016, avec un renouvellement en 2019, attestant d’une gestion écologique et responsable du site par les jardiniers de la ville. Les constructions en bois réalisées lors d’ateliers participatifs enrichissent l’esthétique distinctive de cet espace.
Jardin des Fauvelles
Ce jardin, situé entre la rue du Révérend Père Cloarec et un immeuble aux balcons vert amande, a été inauguré en avril 2014.
Sa forme trapézoïdale est traversée par une large allée en béton désactivé de teinte ocre, menant à l’entrée du cimetière des Fauvelles, accessible depuis l’avenue de l’Arche. La partie sud se compose d’une pelouse en pente, qui descend vers des marches en gradins et un beau mur de pierres du cimetière, facilitant la collecte des eaux pluviales.
À son sommet, cette pelouse est adjacente à un grand massif de vivaces et d’arbustes, organisé autour d’une placette pavée de gazon, où se trouve une ruche pédagogique avec un panneau d’information sur les pollinisateurs. En plus de la végétation, le jardin propose des bancs modernes en acier Corten, qui remplissent plusieurs fonctions, comme celles de banquette, chaise et table.
Une cabane avec auvent est réservée au stockage des outils des membres du jardin partagé solidaire, nommé “jardin potager des Fauvelles”. Délimité par des ganivelles (clôtures ajourées en lattes de châtaignier reliées par du fil de fer torsadé), cet espace se trouve dans la partie nord et a été conçu en collaboration avec l’association d’insertion par l’écologie, Espaces. Il a été récompensé le 6 avril 2014 par le label “Oasis nature”, remis par Hubert Reeves, président d’honneur de l’association Humanité et Biodiversité.
En sortant par l’est du jardin, le chemin Lucien Oster permet d’accéder directement au skate-park voisin, qui se caractérise par son cadre végétal, tout comme le jardin des Fauvelles.